Diplômée de l’ENSAV la Cambre – Sculpture en 1996, puis de l’Institut  Van der Kelen en 1999, et de l’école d’Avignon en 2004 Caroline Pholien n’a jamais cessé d’observer 

C’est par l’argile qu’elle propose une lecture contemporaine de bestiaires, de mythes, de cultes qui l’inspirent. 

Son parcours professionnel l’emmène vers la restauration de patrimoine; de décor peint et de dorure en particulier. Elle travaille en Belgique, en France , au Sénégal et en Palestine. Chaque chantier lui offre l’opportunité de combler sa curiosité, de forger une identité. Restaurer le patrimoine, c’est créer des liens. Observer le passé, le comprendre et le restituer.

Tout a commencé par un retour à la terre. L’argile offre différentes textures et ouvre en cela un champ d’expérimentations infini. Ici encore, il lui importe de créer des liens.

Le sujet c’est le ciel, le jardin, la foret, le paysage, la montagne, l’architecture, le sacré. Ses céramiques sont spontanées, la matière guide la forme. Elles s’inspirent du reptile, de l’insecte, de grouillement, d’objets perdus, désuets, de jeux d’enfants, de nature et de folklore. 

Pour Magmatic, Caroline Pholien a créée une série de neuf bougeoirs qui s’articule autour des cartes du tarot de Marseille. Elle y tisse des liens entre l’animalité, la croyance, le désir et l’enchantement à travers des éléments emprunts d’une vision naturaliste, poétique et fantasmée.

Mais autre chose se cachent ici, le feu et la montagne. D’une part il s’agit de bougeoirs et par ailleurs certaines cartes s’érigent au sommet d’une montagne. Caroline a voulu allier le rituel du feu et la quête de l’ascension. Le moment où l’on se pose, une chose s’éclaire. Cette idée, de placer une carte à la cime d’un mont, est liée au roman de René DAUMAL, « Le mont analogue ». Roman inachevé, contant une traversée et ascension dont on ne connait l’issue, le tarot y culmine comme une option magique.

Tout est à imaginer.