Description
AU SOMMAIRE
1-TU TE SOUVIENDRAS
Nager dans les eaux troubles des lendemains, par Fanny Lallart
*Un texte intime sur la façon dont la sécheresse de l’été 2022 a affecté intimement et politiquement l’autrice – également artiste, éditrice et membre des éditions Burn~Août.
Sélection d’œuvres, par Hélène Padoux
*Des peintures d’escargots tristes, de plantes, de lapins pour aborder l’imaginaire de l’innocence, du mignon et du rêve sur un mode sombre et mélancolique, interrogeant nos interactions avec le petit et le sentimental.
Écouter, par Alexis Pauline Gumbs
*La traduction d’un chapitre du livre de l’autrice afroféministe queer Alexis Pauline Gumbs Undrowned. Black Feminist Lessons from the Marine Mammals, encore jamais traduit en français. Une méditation pour les mouvements sociaux et notre espèce entière, basée sur les conseils subversifs et transformateurs des mammifères marins.
Souvenir, sentir, révéler, par Naïa Combary
*Une série d’images IA dans laquelle l’artiste évoque les spiritualités noires, la communauté et la guérison.
2-TU RESSENTIRAS LA TERRE
Sainte Randonnée, par Romy Alizée
*Le récit subjectif et fictionnel inspiré d’une randonnée traumatique et explorant l’attrait sexuel démesuré de l’autrice pour les paysages montagnards, les lesbiennes marcheuses, entremêlés à sa peur du vide. Romy Alizée, artiste plasticienne, tisse dans ce texte un lien viscéral entre corps, désir et montagne, non sans une pointe d’humour.
Carte blanche à Maëlis Bekkouche
*Une composition artistique rendant compte, entre océan et rivière, de la relation de l’artiste à l’eau, à l’espace et à l’identité en tant que corps mouvant, corps d’eau sur la Terre pour créer de la poésie visuelle.
Les histoires qui se passent à Viraveille, par Leï Barkaoui et illustré par Le Poète Lune
*Des extraits d’un récit qui se déroule dans une forêt du parc naturel régional du Pilat dans la Loire, lieu de vacances et d’ancestralité de l’auteur·ice. Par la fiction, iel y déploie les quotidiens de personnages fols, queers, déviant·es. Viennent s’y mêler étroitement les illustrations, comme une plongée dans les mondes invisibles qui entourent et habitent les personnages.
Entretien entre Myriam Bahaffou et Audrey Couppé de Kermadec : Pour un écoféminisme éropolitique et décolonial
*Un entretien dans lequel l’universitaire et militante est questionnée sur les racines de l’écoféminisme et rappelle l’importance d’en faire un combat quotidien, émotionnel et décolonial.
Carte blanche à Emma Neame
*Des illustrations dans lesquelles l’artiste aborde la figure de la déesse-mère, qui lie les puissances divines issues de la nature aux corps humains, et surtout aux corps des femmes, par le prisme de l’écoféminisme-spiritualiste et décolonial, saupoudré d’afrofuturisme.
3-TU NE TUERAS POINT
Entretien entre Sayak Valencia et Manon Schaefle : Le capitalisme est gore
*Un entretien dans lequel l’activiste et chercheuse transféministe décoloniale mexicaine est questionnée sur les devenirs-minoritaires face aux logiques d’exploitation sur lesquelles reposent notre société – et comment son analyse du narcotrafic, de la marchandisation de la mort ou du colonialisme peut aussi se relier à l’écologie.
Carte blanche à Marilou Bal
*Une série de peintures à l’huile d’après des clichés glanés sur internet. Par le biais de la pop/mainstream et de la culture white trash, Marilou Bal cherche à démêler les réminiscences d’une construction identitaire adolescente intoxiquée et idéologiquement vide, où amitiés mimétiques et désinhibition s’influencent.
El terricidio, par Eva Tapiero
*Deux témoignages de femmes indigènes en Argentine qui se battent contre de nombreuses formes du « terricidio » : des incendies en Patagonie à l’accès à l’eau ou encore les sites miniers géants – et sa dimension spirituelle.
4-TU PRÉSERVERAS LE BIEN COMMUN
Récits de militances joyeuses, avec Starhawk et Juliette Rousseau
*Un entretien entre Starhawk et Juliette Rousseau autour des expériences positives de luttes pour inspirer nos mobilisations actuelles et futures.
Toustes à Bure !, par Caroline Bonfond
*Une composition de texte et photographies argentiques dans laquelle l’artiste documente sa participation au camp queer féministe qui s’est tenu à proximité de Bure en 2019 – où s’organise une lutte contre l’enterrement de déchets nucléaires – et ses réflexions intimes qui en découlent.
La vérité sort de la bouche des enfants, par Manel Ben Boubaker
*Un conte d’anticipation politique dans lequel des élèves quittent une école informatisée et surveillée pour s’aventurer dans une forêt, découvrant qu’iels sont capables d’apprendre par elleux-mêmes. Manel Ben Boubaker est enseignante d’histoire-géographie, militante pédagogique et autrice.
Préserver le vivant avec Donna Haraway, par Bettina Zourli
*Un article sur la philosophie de l’universitaire et biologiste féministe Donna Haraway, à propos d’« Histoires de Camille », une fable inter-espèce pour la fabrication d’un monde vivable pour tous·tes, parue dans son ouvrage Vivre avec le trouble.
5-TU MUTERAS SANS PROMESSE
Carte blanche à Rose-Mahé Cabel
*Une sélection d’œuvres dans lesquelles l’artiste crée des contre-récits, des entre-mondes et des mythologies non-binaires. Mutant·es, araignées, champignons – iel convoque figures intermédiaires au sein d’écosystèmes élargis, entre les humainEs et les non humainEs, le vivant et l’inanimé, le visible et l’invisible.
Éléments pour une écologie portative, par Youri Johnson/Romain Noël
*Une composition artistique rassemblant les deux identités de l’artiste/auteur autour des cartes. Sous le nom de Youri Johnson : six cartes Magic spéciales, et sous le nom de Romain Noël : six poèmes théoriques, pendant textuel de ces cartes.
Post-mortem Babes, par La Satellite (texte de Marine Forestier et illustration d’Astrid Vandercamere)
*Une autofiction qui prédit le futur post-apocalyptique de la collective La Satellite, en lien avec ses événements passés et à venir. La nouvelle explore certaines préoccupations de la collective : la figure de læ zombie selon Zoë Sofia Sofoulis, la reproduction par contamination, Le champignon de la fin du monde d’Anna L. Tsing et l’écriture inclusive comme expérimentation littéraire et linguistique.
Carte blanche à Camille Bernard
*Une sélection de trois peintures issues de sa série « Seuil » sur le thème de l’eau. Elles représentent des personnages se confrontant avec appréhension au passage d’un état à l’autre : du terrestre à l’aquatique, confronté∙es à elleux-mêmes, l’eau devenant vecteur d’introspection.
